mercredi 3 octobre 2012

Trois mois

Here I am. Retour à la case foyer. A la casa.
A peine le temps de le dire qu'il me faudra déjà m'en aller.

Je n'ai pas envie de partir. J'aime cette ville. Quand je sors dans la rue, j'entends ces vieux airs de cool jazz New-Orleans oui tout ça à la fois. Alors je m'arrête quelques instants et j'ai la larme à l’œil qui me titille parce que. J'aime ces moments là. Où je suis ailleurs. Où je suis ailleurs juste en bas de chez moi.

Je n'ai pas envie de partir. Je serpente à travers les allées dans les petits quartiers à deux pas de mon appartement et c'est comme un rêve. Je veux dire, c'est vraiment comme un rêve. Que j'aurais déjà fait. Je reconnais quelques paysages. Des cours d'eau minces se frayant une nouvelle existence sous les ponts de la ville. Nous sommes en automne. Déjà, mince. C'est trop tôt. Je n'ai pas eu le temps de m'y résoudre.

Je n'ai pas envie de partir. L'Australie c'est trop loin, trop éloigné de moi. Trop peu charmant à mes yeux.
Et de là où je viens, les gens sont devenus fous. Ce serait comme faire un pas en arrière vers les mauvaises habitudes. Alors. Ici, c'est mon entre-deux. Mon asile.

Je ne veux pas. Trois mois. C'est rien trois mois.
Qu'est-ce que je pourrais imaginer? Envisager? Mettre en place, construire?
En seulement trois mois.

Même pas le temps de m'estimer heureuse.

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