jeudi 12 juin 2014

Une surprise peut en cacher une autre. Une rencontre aussi.

Je ne vais pas réussir à fermer l'oeil.
Je suis larguée. Complètement, à la dérive.
A un jour d'intervalle, les rencontrer.
Deux hommes extras, sur des plans différents.
Qu'est-ce que c'est que ce binz?
Quel est le message à faire passer?

Il m'a demandé pourquoi j'avais ce sourire un peu résigné sur les lèvres. Il se trompait, pourtant. C'était de la plénitude. A se rendre compte qu'aujourd'hui j'étais debout pour observer le soleil se lever, alors qu'il y a un peu plus d'un jour je le voyais se coucher doucement, face à la mer. Lui aussi, ça lui est arrivé ce mardi, dans ces petites criques éloignées de la ville. J'ai souri de plus belle. Sans le savoir, nous avions assisté à ce coucher de soleil au même endroit, au même moment.

Et pour approfondir les synchronicités, ce mardi là dans le bus pour m'y rendre, j'ai croisé le joueur de go dont la date d'anniversaire a compté dans les coïncidences. Un bout de temps qu'on ne s'était pas vus, je lui annonce que je vais de ce pas à un rendez-vous, on évoque le bar associatif et ludique où on aime mutuellement se retrouver, je lui avoue que j'ai craqué pour le petit argentin qui anime les jeux. Il acquiesce, me concède que c'est un mec bien, avec un caractère et un état d'esprit de valeur, mais qu'il est avec quelqu'un et dans une relation sérieuse qui dure depuis longtemps. Je râle avec lui sur le mauvais sort, mais à moitié seulement, parce qu'aujourd'hui, je me rends à mon premier rendez-vous (galant, je l'espère) officiel depuis que je suis célibataire.

Le lendemain matin neuf heures, un texto du joueur de go :
- Apparemment, ton argentin est célibataire! Bonne nouvelle non?
- Oooooh!
- Il se sépare de sa copine.
- Comment t'as fait pour savoir ça au fait?
- C'est le gérant du bar qui me l'a dit par hasard ce matin, ça m'a bien fait rire!
- Purée c'est fou!
- Grave c'est un signe!
- Fous-toi de moi!
- Non non, vraiment.

La veille, j'avais promis au joueur de go que je ferais un saut au bar, ça me faisait une raison supplémentaire.
Peut-être cet argentin avait-il été mis au courant, qui sait.
Peut-être avait-il été briefé.
Il n'empêche que vers les une heure et demie du matin, il m'a demandé dans quelle direction je rentrais. Il était à vélo et moi à pied, mais il a rétorqué que c'était pas grave, qu'il pouvait marcher peu importe où, et qu'il avait le temps.

[à suivre...]

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Du temps à tuer?