mercredi 23 juillet 2014

Tudo bem 1/2

A la suite de ceci, et de tout le reste.

Je n'ai pas pu m'empêcher de m'emparer du téléphone. De toute manière, je n'arrivais pas à fermer l’œil, bien qu'il soit parti. Le choc de la rencontre, sûrement.

J'envoyais un message à mon ami joueur de go : "purée, je me suis fait avoir comme une bleue..." parce que. Un bail qu'on ne m'avait pas retourné le cœur de la sorte. Avec si peu de moyens. Son nez sous mes aisselles, ses lèvres sur mes mains. Je demandais au joueur de go s'il n'avait pas le numéro de l'argentin. Puis, me ravisais au moment de l'obtenir.

Après tout, c'était peut-être sa volonté.
Ne pas s'échanger nos coordonnées, probablement intentionnel.
Et je fais quoi alors? Je défonce les barrières d'intimité et viole sa vie privée pour répondre à mes envies égoïstes de le revoir?

Tant pis. Je ne souhaitais brusquer personne et laisser venir. Mais les sensations de nos frôlements s'entassant à une vitesse folle, je décidais de vider mon esprit en dédiant ma journée aux autres.

Le soir même, un texto du joueur de go :
"L'argentin vient de me demander ton numéro. Je le lui donne?"

C'était Brésil - Croatie, le match d'ouverture.
Fébrilement, je regardais les minutes défiler sur mon ordinateur.
Ayant finalement récupéré ses dix chiffres quand j'ai su qu'il réclamait les miens, je lui écris dans les cinq minutes suivant le sifflet de la fin du match :
"Et si, après la victoire du Brésil t'avais envie, je sais pas moi, de ne pas rester face à la défaite du sommeil de ce matin, sache que tu peux toujours revenir tenter la revanche..."

Nos messages se seraient croisés, si le joueur de go ne s'était pas trompé d'un chiffre en lui transférant mon contact.
Ça aurait été marrant pour le coup, que j'attende qu'il m'écrive.
Mais ma patience frôlait le niveau zéro.

-"Je veux bien passer te faire un petit coucou, mais je ne reste pas dormir. Tu prends?"
-"Et t'arrives encore à tenir debout?"
-"Oui, mais ça ne répond pas à ma question!"
-"Ca va me frustrer que tu repartes vite..."
-"Tu le seras encore plus si je ne viens pas. J'arrive dans cinq minutes."

On sonne en bas de chez moi. Je suis aux toilettes et je n'ai pas de pantalon.
S'est-il téléporté?

- A vélo, ça va vite.

Je n'ai pas de canapé. On se cale sur le lit pour discuter.
- Le deuxième soir....
Il réfléchit.
- Le deuxième soir, je pose ma tête là, lance-t-il en pointant mon nombril. Puis je fais ça aussi.

Et il prend mes mains pour les observer, les modeler. Ludique. On parle de ce matin, de notre non échange de coordonnées respectif. Il m'avoue :
- Quand j'ai claqué la porte de chez toi, je me suis dit "bon, on va se calmer là". Partager le lit de quelqu'un comme ça, dès le premier soir, c'était pas dans mon programme. Puis, t'es restée quand même un peu dans ma tête la journée et puis le soir, comme tu y étais encore, j'ai eu envie de demander ton numéro...

[à suivre...]



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Du temps à tuer?